sábado, 21 de maio de 2011

DE OUTROS

«Le drame amorcé à New York balance entre vaudeville défiant l'imagination et fait divers sordide, et son issue judiciaire dépend de la véracité des faits, toujours obscure, autant que de la tuyauterie pénale américaine, toujours tordue. Mais il livre déjà ses leçons à toute la classe politique, car le destin de DSK [Dominique Strauss-Kahn], idole déchue, est tragiquement éloquent. Il nous dit d'abord que la France doit se débarrasser de sa tradition veule du donjuanisme électoral. Entre pouvoir et sexe, c'est-à-dire entre pouvoir machiste et sexe masculin, existe chez nous un lien flatté par les observateurs et les acteurs du politique: un bon candidat doit être séducteur, la France se prend comme une femme, voire comme une femelle, et la puissance de l'élu se mesure à son taux de testosterone. Il y a toujours, dans les coulisses de la politique française, un bruit de caleçonnade endiablée ou une odeur d'alcôve, desormais insupportables.»

Chistophe Barbier
L'EXPRESS