terça-feira, 17 de fevereiro de 2009

UM IMENSO ADEUS


«J'ai peut-être cessé d'être sartrien le jour où j'ai renoncé à vivre dans des appartements sartriens, c'est-à-dire deux pièces purement fonctionnelles, une table, un lit, une bibliothèque, d'énormes cendriers pleins, une affiche révolutionnaire au mur, une cuisine abandonnée et une femme de ménage pour le minimum. Je suis même arrivé -inconscient mimétisme - à rester un an sans frigo. L'existentialisme se signale par un refus de la vie domestique au profit des restaurants et des bistrots. La trentaine passée, j'ai déménagé pour le plaisir, j'ai acheté des meubles, posé des rideaux, accroché des tableaux, fait la cuisine: c'était trahir.»